page blanche encre noire, 2025.

des spécificités
aux temporalités
en 36 lieux de quotidienneté


le projet s’intéresse à la notion de présence et d’interaction entre les choses qui composent l’environnement ainsi qu’à sa représentation. dans le contexte d’un bâtiment académique où ces lieux sont occupés sous une fréquence habituelle, page blanche encre noire invite à ralentir, voir à s’arrêter comme à reconsidérer le rapport à l’espace et au temps, indissociablement. face à la quotidienneté, qu’elle est notre capacité percevoir les singularités comme les évènements qui se présentent ? comment renouveler notre attention à ce qui nous entoure au jour le jour ? comment l’unicité du lieu peut nous inspirer à déployer un univers qui alimente notre envie de redécouvrir ?

ainsi, l’exposition se veut telle une invitation à jouer, un appel à la curiosité dans l’exploration du déjà-vu. ce partage s’inspire d’une façon de prendre part aux lieux. il tente d’établir la méthodologie d’un regard, d’une pensée, et d’une action :  un comportement dans l’espace : celui de se déposer dans l’instant pour découvrir et construire l’image par ce qui est là. en considérant le dispositif d’exposition comme principal medium, l’évènement propose la présence de corps matière pour objet de dialogue. c’est alors au travers un corpus papier composé de mots et d’images noir et blanc que le déploiement s’effectue. par un processus exploratoire entre architecture, poésie et photographie, l’ensemble se décompose. chaque fragment présent revisite des captures analogues récoltées au gré des saisons. tous sont issus d’une recherche de potentialités et de singularités au travers les films sur pellicule argentique 120 mm. le cadre nouveau sur ces scènes offre une considération des microévènements.

ce paysage de représentation s’insère dans l’étendue du lieu de l’école, soit sur la structure des parcours du quotidien, l’objet est ici, et là. il se suspend ou se dépose dans l’espace et investit un élément accessoire ou architectural singulier qu’est l’ornement. il invite à établir une attention au rapport de distance et à la relation entre les lieux, les moments, les idées, entre un corps humain et un corps bâti, entre les spécificités, les temporalités et tous ces phénomènes renouvelés d’instant en instant s’imprégnant par brève superposition au corps matière. il tente d’être ce complice palimpseste de coprésence et de cospatialité pour la réécriture d’un souvenir.



École d’architecture,
Université Laval, Québec, 2025.
exposition solo